Une vie cachée

Biographie/Drame, États-Unis/Allemagne 2019

Non disponible dans votre pays
Ce film est comme un monument à la mémoire d'un héros silencieux et largement méconnu : Dans des plans d'ensemble époustouflants et des moments intimes de contemplation intérieure, le vieux maître de la mise en scène Terrence Malick raconte l'histoire réelle du paysan de Haute-Autriche Franz Jägerstätter (August Diehl). Après l'occupation de l'Autriche par les troupes d'Adolf Hitler, ce mari aimant et père de trois filles refuse obstinément de prêter le serment obligatoire à la Wehrmacht et de s'y battre. Lorsque Jägerstätter est appelé à faire son service militaire en 1940, il peut tout d'abord retourner à la ferme auprès de sa femme (Valerie Pachner) au bout de quelques jours en raison d'une indisponibilité officiellement attestée. Lorsqu'il est à nouveau appelé, ce pacifiste convaincu refuse et déclare en 1943 qu'il refuse de faire son service militaire avec des armes en raison de ses convictions religieuses. Les villageois nationalistes, compagnons de route et amis de longue date de Jägerstätter, ne sont pas les seuls à traiter cette résistance avec mépris et exclusion. Les autorités menacent également ce chrétien convaincu d'emprisonnement, de procès et de condamnation à mort. Son sacrifice ne profitera à personne. C'est ce que Jägerstätter entend très tôt... Malick a travaillé pendant trois ans à ce plaidoyer profondément poétique, qui consiste à ne pas laisser le mal s'emparer de sa propre foi en ce que l'on considère comme bon et juste. Le directeur de la photographie Jörg Widmer (« Les invisibles ») a habillé cette allégorie de Jésus d'images d'une beauté envoûtante, qui sont tout simplement un coup de poing et confèrent à ce drame de la résistance une véracité universelle. Ce portrait d'un héros inconnu, à la fois beau et profondément émouvant, a non seulement été invité à la compétition de Cannes, mais a également suscité des critiques enthousiastes dans le monde entier. Outre August Diehl et Bruno Ganz (dans son dernier rôle), des acteurs de renom d'Allemagne et d'Autriche participent à cette œuvre tardive et toujours actuelle sur le suivisme, le nationalisme et le courage de s'opposer à toute injustice : Tobias Moretti, Alexander Fehling, Valerie Pachner, Ulrich Matthes, Sophie Rois, Jürgen Prochnow, Ulrich Matthes, Franz Rogowski, Mark Waschke, Karl Marovics et bien d'autres. Ils contribuent tous à porter cette « vie cachée » à la lumière vive de l'écran et donc du public. « Il est le plus grand invisible du cinéma mondial depuis Stanley Kubrick. Le cinéaste américain Terrence Malick, peu enclin à la publicité, a donné sa dernière interview en 1973, mais ce qu'il disait alors de ses influences marquantes est toujours valable pour son œuvre [...] : « Ce sont toujours des histoires dans lesquelles l'innocence est confrontée à une menace plus grande qu'elle ». Dans son dernier film, l'acteur de 76 ans renvoie ce champ de conflit démesuré à l'horreur de la réalité : la biographie d'un objecteur de conscience autrichien pendant la Seconde Guerre mondiale. [...] Chef-d'œuvre de trois heures, « Une vie cachée » est un corps étranger fascinant dans le cinéma actuel. Comme peu de cinéastes, Malick modèle le temps comme un sculpteur. Le premier film de Malick, « Badlands », parlait déjà de la campagne comme d'un paradis perdu. La notion de patrie, souillée par le nationalisme, en est sans doute l'expression la plus sinistre. Le fait qu'il fasse aujourd'hui son come-back confère à ce film une actualité inattendue ». (Daniel Kothenschulte, dans : « Frankfurter Rundschau ») « Dans les films de Terrence Malick, le regard se porte souvent vers le ciel. Comme si ses protagonistes y cherchaient une réponse à leurs misères terrestres. La vue en plongée est devenue sa marque de fabrique, tout comme les mouvements de caméra fluides, découpés en plusieurs perspectives, dans lesquels il n'est plus possible de distinguer un sujet narratif clair. Les voix désincarnées des protagonistes de Malick semblent flotter au-dessus des images, ne faisant plus qu'un avec la nature. [...] Le pathos de Malick est écrasant, mais ce n'est pas la glorification du héros qui rend « Une vie cachée » si émouvant. Jägerstätter n'est pas un héros, ni un résistant comme les frères et sœurs Scholl, Georg Elser, Stauffenberg ou Bonhoeffer. Comme Malick, la politique lui est étrangère. [...] Le dialogue de Franz avec le restaurateur de l'église du village joue ici un rôle clé. Le vieil homme répare les fresques religieuses du plafond, leur donne un coup de jeune. « J'aide les gens à lever les yeux et à rêver », explique-t-il son travail. Les gens lèveraient les yeux et se sentiraient transportés à l'époque du Christ. « Ils s'imaginent qu'ils agissaient alors différemment de ses contemporains ». Le mince vernis des peintures du plafond ne recouvre que sommairement l'amère vérité, la faiblesse de l'homme. Mais le fresquiste moderne Terrence Malick ne ferait sans doute plus de films s'il ne croyait pas aussi à la bonté de l'homme. (Andreas Busche, dans : Der Tagesspiegel)
174 min
HD
FSK 12
Audio :
Allemand

Récompenses

Cannes Film Festival 2019 Prix François Chalais Prix du jury œcuménique
National Board of Review 2019 Les dix meilleurs films indépendants
Cinema Writers Circle Awards 2021 Meilleur film étranger

Plus d'informations

Réalisation :

Terrence Malick

Scénario :

Terrence Malick

Photographie :

Jörg Widmer

Conception sonore :

Bob Kellough

Interprète :

August Diehl (Franz Jägerstätter)

Valerie Pachner (Fani Jägerstätter)

Tobias Moretti (Ferdinand Fürthauer)

Ulrich Matthes (Lorenz Schwaninger)

Franz Rogowski (Waldland)

Sophie Rois (Tante)

Alexander Fehling (Friedrich Feldmann)

Jürgen Prochnow (Major Schlegel)

Matthias Schoenaerts (Capitaine Herder)

Karl Markovics (Maire de St. Radegund)

Michael Nyqvist (L'évêque Joseph Fliessen)

Maria Simon (Resie)

Karin Neuhäuser (Rosalia Jägerstätter)

Titre original :

A Hidden Life

Langue originale :

Anglais

Format :

1:2,35 HD, Couleurs

Catégorie d'âge :

FSK 12

Audio :

Allemand